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QU'ON SE LE DISE !
21 oct. 2010
Qui sème le mépris récolte la colère
« Ce mouvement inédit et inégalé est supérieur à celui de 1995 et de 2003, y compris auprès de l’opinion », a souligné Nadine Prigent, secrétaire confédérale de la CGT.
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Le chef de l’État, pourtant garant de l’unité du pays et de la cohésion sociale, s’obstine face à un mouvement qui, en quelques semaines, n’a cessé de s’étendre contre une réforme qui fera payer aux salariés, et pour longtemps, l’essentiel de la crise. Nicolas Sarkozy et son gouvernement portent une lourde responsabilité dans la radicalisation de la contestation, jouant délibérément la carte de l’exaspération, de la tension et du pourrissement du conflit. Et le Président fera tout pour que cette réforme soit définitivement adoptée au plus tard début novembre, sans la moindre concession. Mais, après six journées de grèves et de manifestations en un mois, l’intersyndicale nationale est restée unie malgré ses différences, et le mouvement contre les retraites a reçu un soutien constant de l’opinion publique. Sur le terrain, les salariés, les lycéens et les étudiants ont ancré le mouvement dans la durée, et les organisations syndicales en tiendront compte dans leur réunion de ce jeudi.
Maintien de l'ordre en manif, le décryptage d'un commissaire
Un ex-commissaire de banlieue analyse pour Rue89 les vidéos de la mobilisation -parfois violente- contre la réforme des retraites.
Lien :Rue89
"Si tu ne participes pas à la Lutte, tu participes à la défaite"
Texte plein d'Espoir de Filoche
Le gouvernement est illégitime à poursuivre : « Revenir sur la retraite à 60 ans ? Je dis que je ne le ferai pas, je n’ai pas de mandat pour cela » affirmait Sarkozy lui-même en mai 2008.
« Ils prétendent qu’ils ne céderont pas : mais ils le jureront encore… une heure avant de céder ! »
Le pays est toujours en effervescence dans toutes ses régions
Des manifestations se déroulent chaque jour un peu partout. Malgré les difficultés et leurs coûts, des grèves courageuses tiennent.
40 % des points de distribution de pétrole, 4700 stations services, sont à sec et la majorité des dépôts pétroliers sont fermés. Sarkozy matamore les fait « évacuer » un par un mais les piquets se reforment aussitôt et de toute façon la police ne peut remettre les raffineries en route à la place des salariés…
Le condamné pour racisme, le bretteur anti Roms, le hâbleur de la sécurité dite publique, Brice Hortefeux, va à Lyon provoquer et se fait huer par des jeunes déboussolés, perdus… Les « casseurs » sont comme le dépôt dans le fond d’un tonneau de bon vin, le bon vin étant la puissance du mouvement social, le dépôt provenant des dégâts de la crise sociale avivée dans les banlieues par la misère de la politique sarkozyste.
Sarkozy comme Hortefeux essaient de faire jouer de bien piètres ficelles face à un grand mouvement social
Essai de susciter des divisions syndicales.
Essai de faire peur avec des poubelles brûlées et quelques vitrines cassées.
Essaie de faire croire que les « vacances » suffiront à éteindre le mouvement.
Essai de faire croire qu’ils jouent le pourrissement du mouvement.
Mais :
La division syndicale serait suicidaire pour le syndicat qui romprait l’actuel front uni. Elle est donc elle donc peu probable, elle serait sans doute sans effet sur la dynamique du mouvement.
Les « casseurs » sont totalement extérieurs à l’extraordinaire force du mouvement social, rien à voir avec la détermination des 6 puissantes manifestations de 3 millions de salariés en 7 semaines. Quelques images « classiques » de voitures brûlées sur TF1 ne peuvent « retourner » une opinion très forte et très consciente.
Les vacances n’y feront rien : les jeunes manifestent en masse ce jeudi 20 octobre et ils recommenceront après, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Les syndicats envisagent à l’heure où cette lettre est bouclée, une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 28 octobre et une grève et manifestation générale à la veille du jour où Sarkozy a l’intention d’imposer un vote de ratification définitif a l’Assemblée nationale, le 6 novembre.
Pareil mouvement ne peut « s’essouffler » : il est trop profond pour cela
« J’ai commencé les manifs en t’shirt, je les poursuis en imperméable, je les finirais en duffle-coat s’il le faut ! » affiche clairement un manifestant.
De façon inlassable, les sondages confirment que les trois-quarts de l’opinion sont hostiles à la politique autiste du gouvernement. 79 % de la population souhaite que Sarkozy négocie avec les organisations syndicales.
Un tel refus, un tel blocage est une négation de la République et de la démocratie, quelque chose d’insupportable dans un grand pays comme le nôtre. C’est pourquoi la colère se développe au lieu de s’apaiser : il n’y a pas d’issue tant que Sarkozy ne suspend pas son projet et ne rouvre pas les négociations avec les syndicats. Depuis hier, les déclarations communes de toute la gauche unie se multiplient dans les départements, y compris au Sénat. Aveuglement et surdité persistent pourtant, de façon stérile et dangereuse à l’Elysée.
Jusqu’à quand ?
Combien de jours et d’heures encore ce pouvoir discrédité et isolé, minoritaire, persistera-t-il dans cette voie sans issue ? Tôt ou tard il devra céder. Et plus le temps passe, plus la question de céder sera liée à l’exigence de son départ, de la démission du peu estimé président, trop ami des rentiers et des banqueroutiers.
Céder ou démissionner ? Le temps du choix devient court. Bientôt il faudra céder ET démissionner.
La gauche doit renforcer son unité, se préparer à des échéances qui peuvent être anticipées. Un programme commun sur les retraites serait nécessaire et utile. Un programme commun pour gouverner entre toutes les composantes de la gauche est urgent.
Le Medef ordonnera bientôt à Sarcom de céder ?!
Ah si ça pouvait être vrai !!! Rêve général(e)
mArieNos actions portent: le Medef ordonnera bientôt à Sarkozy de céder
jeudi 21 octobre 2010, 07:26 -
Le Medef est en train de changer son fusil d’épaule, de renoncer à la réforme.
La preuve en Picardie, où le blocage de la Zone industrielle d’Amiens met à cran les patrons.
A lire en ligne sur le site de l'excellent Fakir... Journal totalement indépendant qui ne peut vivre que si l'on achète sa version papier...
C’est parti : le blocage de la Zone industrielle d’Amiens nord a démarré ce matin, et cette fois ça risque de durer. Les salariés peuvent passer, mais pas les camions de marchandises : les lignes de production chez Dunlop, Valeo, Procter et Gamble, etc. tourneront bientôt au ralenti, voire plus du tout. C’est le poumon économique de la Picardie qui est en train de s’asphyxier.
Et alors, qu’est-ce que ça change pour « la réforme des retraites»? Eh bien, il suffit de lire le journal. Même les journaux officiels. Dans le Courrier picard de samedi, Monsieur Medef – Somme regrettent que « les entreprises souffrent, notamment à Amiens nord, où le blocage de la zone industrielle a des répercussions directes sur l’activité, se plaint-il. Certaines sociétés ne peuvent plus assurer leurs livraisons convenablement…» (Jean-Claude Olesky, Courrier picard, 16/10/10). Malgré ces ennuis, lui se montre encore plein d’arrogance : « L’implication des lycéens dans le mouvement est lamentable. Leur première motivation, c’est certainement de sécher les cours », louant par ailleurs le « courage » de Nicolas Sarkozy.
Lundi, déjà, le ton change. C’est Monsieur Medef-Picardie, désormais, qui cause : lui aussi déplore les « blocages » - « tout cela est fort dommageable » - mais il estime, désormais, que « la lisibilité de la loi est en train de disparaître » (Jean-Jacques Blangy, Courrier picard, 18/10/10). En gros, le patronat picard est en train de tourner casaque : cette réforme lui coûte désormais trop cher.
Des appels au secours dans ce genre, le Medef doit en recevoir de partout, de Marseille bien sûr, mais aussi de Rouen, de Nantes, de Toulouse, etc. Du coup, ce mardi, Madame la Medef, Laurence Parisot, change de discours : « très inquiète » pour les « petites entreprises » (ça fait mieux que pour le CAC 40), elle souhaite l’ « apaisement » (Les Echos, 19/10/10). En gros, que Nicolas Sarkozy et les élus UMP fassent marche arrière sur le projet…
Bref, c’est pas le moment de mollir : on peut leur mettre une raclée. C’est pour ça qu’on retourne au charbon, là, et que nous n’avons pas le temps de vous raconter comment, par un patient travail de fourmi, Fakir a activement milité pour que cette action soit menée. Pour que s’opère la jonction entre les ouvriers de la Zone et les militants du centre-ville. Et maintenant, pour que ce point de résistance tienne bon. On garde ce récit pour une édition ultérieure…
Dernière minute : les chaînes de Procter et Gamble sont d’ores et déjà arrêtées ! Le reste va tomber comme un château de cartes…
A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! Et ces temps-ci, la fin avance vraiment à grands pas…
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Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu'il est acheté.
Sur Bellaciao/ Resistance 56
J'ai écrit cette lettre (trop rapidement pourtant je trouve) et Bellaciao l'a retenue !!! :
Donc notre site est voyant dans tt l'hexagone de ce fait pendant quelques jours ...;- )
Cliquez ici
mA