2 millions de manifestants dans la rue /jeudi 28 octobre
170 000 à Paris, 150 000 à Marseille, 120 000 à Toulouse (avec en tête de la manifestation, une centaine de salariés de Molex), 40 000 à Rouen, 32 000 à Lyon et Limoges, 25 000 à Tarbes, 18 000 à Orléans, 14 000 à Pau, 12 000 à Amiens…
Les manifestations, sans être de la taille des deux dernières restent énormes alors que nous sommes en pleine vacances de la Toussaint, que le bourrage de crâne du gouvernement sur le «respect de la démocratie » après le vote de la loi contre nos retraites bat son plein et son trop plein dans les principaux médias.
26,5 % de grévistes à la SNCF, un vol sur deux annulé à Roissy, la majorité des raffineries en grève et un gouvernement loin d’être rassuré sur le ravitaillement en carburant dans les semaines à venir…
Contrairement à tout ce qu’essayaient de faire croire la plupart des médias, l’unité syndicale a tenu bon et tous les syndicats appellent à la journée d’action du 6 novembre.
Le soutien de la population reste, lui aussi, énorme
Selon le dernier sondage CSA, 65 % de la population soutien la journée d’action. Là aussi, c’est énorme. Moins que lors du précédent sondage où le mouvement était soutenu par 71 % de la population. Mais les opposants à la mobilisation restent extrêmement minoritaires (19 % contre 18 % lors du précédent sondage).
Après des mois de conflits un tel soutien à la mobilisation est extraordinaire et montre à quel point le refus de la loi Sarkozy est profondément ancré dans la population.
La haine contre cette loi scélérate et contre Sarkozy s’installe durablement
Ce n’est pas parce que la loi a été votée par le Parlement qu’elle a gagné un gramme de légitimité.
Elle reste toujours aussi inique, financée à 85 % par le salariat et à 15 % par le capital. Sa principale fonction est de permettre aux profits, aux dividendes des actionnaires, de mettre la main sur la part de la richesse nationale qui devrait revenir aux retraités dans un pays dont, en 40 ans, la richesse doublera.
Cette loi est une sale loi, une loi scélérate et la grande majorité de la population en a pris conscience, ce qui constitue une défaite durable pour Sarkozy et son gouvernement au service des 1 % les plus riches de la population.
Des forces considérables restent disponibles
Nous avons tenu le choc ce 28 octobre, malgré les vacances, malgré l’outrancière propagande gouvernementale. La manifestation du 6 novembre s’annonce donc d’ores et déjà beaucoup plus importante que celle d’aujourd’hui. Il faut mettre le paquet pour en assurer le plein succès par des visites d’entreprises, porte à porte dans les HLM …
Des forces supplémentaires peuvent entrer dans la bataille et démultiplier celle des secteurs qui sont aujourd’hui en grève. Alors, Sarkozy sera obligé de faire comme Chirac pour le CPE, de ne pas appliquer sa sale loi ou de l’abroger.
Si ce n’était pas le cas, Sarkozy n’en serait pas quitte pour autant. La haine contre lui et sa loi inique persisterait et les attaques qu’il prépare (sous prétexte de résorber une dette publique dont il porte d’entière responsabilité) seront perçues comme d’intolérables agressions et la mobilisation ressurgira, sur les salaires, l’emploi, l’assurance maladie (qu’il est en train de livrer aux assurances privées), sur n’importe quel terrain car le ras-le-bol d’une politique cyniquement servile à l’égard des plus riches aiguise la colère populaire. Cette mobilisation reposera alors, inévitablement, la question de l’abrogation de cette sale loi contre nos retraites, inacceptable et inacceptée.
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