Écoutons radio Paris: la mobilisation est en baisse, les grèves s'essoufflent et puis, surtout, la réforme a été votée mais ses opposants n'ont pas perdu ( le gouvernement non plus d'ailleurs !! ) Ainsi, nous aurions « gagné » le droit de travailler deux ans de plus ? Il n'y a que ceux qui souhaitent que le mouvement se termine qui nous disent qu'il faut y mettre fin. Mais nous, nous,qui à travers Résistance 56 avons clairement affirmé que nous irions jusqu'au retrait de la réforme ? Qui peut dire aujourd'hui que lycéens et étudiants ne relanceront pas, dès la semaine prochaine, les manifestations ? Et quand bien même, ce beau mouvement que nous avons initié n'a t-il- plus rien a proposer ?
Des assemblées semblables à la nôtre se sont crées spontanément sur tout le territoire, et aujourd'hui encore remontent les échos d'actions qu'elles ont pu conduire. En deux semaines, à Vannes, nous avons montré qu'un rassemblement informel, sans leader et regroupant un large éventail de courants de pensées était capable d'ébranler la routine des organisations les mieux établies ( il ne faut d'ailleurs pas chercher ailleurs l'origine des critiques véhémentes qui ont pu être véhiculées à l'encontre de Résistance56 ). Prenons acte de cette force et continuons, rendez-vous demain, vendredi 29 à 12 h 00 sur le parvis du Palais des Arts.
Quelques propositions, en vrac:
Puisque d'autres collectifs existent, notamment à Rennes, pourquoi ne pas prendre contact avec eux pour envisager une action concertée ?
Le 6 novembre, Bernard Friot sera parmi nous, profitons-nous de sa présence pour initier une action ?
Les copains de Questembert ont récupéré la vidéo du Pavé sur le travail et les retraites, n'y a-t-il pas moyen, nous aussi de l'utiliser ?
Et puis, une chose est certaine, ils ont d'ores et déjà programmé la suite:
http://www.senat.fr/amendements/2009-2010/734/Amdt_1220.html
Ainsi donc nous pourrions basculer vers la mise en place d'un régime universel par points ou en comptes notionnels, qui sont un dévoiement de la répartition telle que nous la connaissons. Ces régimes présupposent une accumulation ( virtuelle ) préalable que l'on "récupère" au moment de la réalisation de la retraite: nous sommes dans du "salaire différé".
Nous avons trois ans pour informer sur le bouleversement complet de nos régimes de retraites, sur ce que, après la mise en place d'un pilier en capitalisation ( voir article 32 quater du projet ), cette répartition à la sauce "capital" entrainera !
Proposition: pourquoi ne pas solliciter également des « partenaires » syndicaux, ou tout autre organisation, pour leur suggérer la mise en place d'une caisse de grève que nous aurions trois ans pour alimenter afin d' être en capacité de mener une grève à cette échéance qui forcerait le MEDEF à plier ? Ou, si une proposait une sorte de "cotisation sociale" visant à payer les périodes de non travail pour cause de grève ?
Thierry.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire