Bandeau manif

Bandeau  manif

14 oct. 2010

Sit-in à Auray

Proposition de faire un sit-in à Auray devant la permanence de notre député M. Michel GRALL Samedi 16 à 9h00. Ainsi certains participants pourront aller sur Vannes pour manifester. Le sit-in d'Auray se poursuivant jusqu'à midi ou plus !!!

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Adresses électroniques des députés du Morbihan : (cliquer sur les noms)

Le comptage selon la police

Une petite note d'humour pour détendre l'atmosphère avant samedi
taper "la police compte les manifestants" sur Youtube

On comprend de suite mieux les écarts de chiffres !

Petite réflexion sur l'enjeu des retraites

Petit texte reçu aujourd'hui que je me permet de vous transmettre, que je trouve assez intéressant

Les manifs grossissent, les perspectives de mouvement social d'ampleur se dessinent, et le piège se referme. En 89, les Français ont fait la révolution pour mettre fin à la tyrannie ; en 68, ils ont essayé de la faire pour bousculer une société sclérosée et paternaliste. En 2010, ils occupent les rues pour pouvoir partir à la retraite à 60 ans.
Et je vois d'ici la droite goguenarde, aidée par des médias toujours prompts à simplifier les enjeux et à ne surtout pas creuser les questions de fond : les Français sont des enfants gâtés irresponsables et le pays ne saura jamais évoluer.
Car on peut critiquer l'effort que la réforme des retraites fait peser sur les plus pauvres, l'idée selon laquelle l'allongement de la durée de vie (dont une bonne partie à l'hôpital, soit dit en passant) devrait se solder obligatoirement par un recul de l'âge de la retraite, l'oubli du droit à avoir un bon moment pour profiter de la vie après avoir travaillé et que sais-je encore, mais on ne peut pas contrer l'argument démographique : si les retraites sont payées par les actifs, la dégradation du rapport entre actifs et retraités doit se solder obligatoirement par une baisse des pensions (inacceptable : et le pouvoir d'achat ?), une hausse des cotisations (même chose) ou... un allongement de la durée de travail.
Conclusion : ceux qui refusent de bosser jusqu'à 62 ou 67 ans (sans décote) ne sont que des égoïstes qui veulent faire porter l'effort sur les générations futures et refusent de voir la réalité en face. Si le mouvement prend de l'ampleur, on accordera peut-être aux manifestants le retour à 60 ans, mais soyons sûrs qu'à la première crise, on nous retombera dessus avec le sempiternel "on vous l'avait bien dit" et on nous fera avaler les 70 ou 72 ans, qu'on acceptera avec le zèle du pénitent qui se repent d'avoir un jour oublié d'écouter la voix de la Raison.
Et en attendant, les manifestants auront besoin de beaucoup de motivation pour aller convaincre les indécis (on peut gloser sur les mérites des minorités actives, mais il y a un moment où il faut savoir devenir majoritaire) : ces fonctionnaires bien au chaud qui défendent leur statut, ces lycéens qui veulent manquer les cours, quels arguments ont-ils pour justifier leur refus de travailler au-delà de 60 ans ? Qu'ils seront trop vieux pour être efficaces ? Et alors ? Nos grands-parents travaillaient bien au-delà de soixante ans et leur travail était autrement plus dur. D'ailleurs, la loi prétend prendre en compte la pénibilité (selon des modalités un rien abusives, mais bon). Et veut-on insulter les seniors en prétendant qu'ils sont incompétents passée la soixantaine ? Et la crise, l'oublierait-on, la crise ? Quand les déficits se creusent, que le chômage augmente, est-il bien raisonnable de défendre des acquis sociaux qui ne profitent qu'à ceux qui sont déjà protégés ?
Allons, cessons de dénigrer : on sait bien que le problème est ailleurs. Le vrai scandale de la réforme des retraites, ce qui peut justifier une mobilisation massive, au fond, n'est pas de nous demander de travailler deux ans de plus, même si c'est criticable. C'est qu'elle entérine une logique de partage des richesses parfaitement inique. On le sait mais personne ne le dit assez haut : en vingt ans, dix pour cents de la richesse nationale sont passés des revenus salariaux aux bénéfices des entreprises. La protection sociale étant assise sur les salaires, il est assez logique qu'on ne parvienne plus à la financer, démographie favorable ou pas... En d'autres termes, dans la mesure où la richesse du pays augmente en moyenne de 1,5% par an alors que la population augmente de 0,5%, il n'y a pas de raison de demander de faire des sacrifices.
Et le scandale est complet quand on voit que le quinquennat a été inauguré avec un gaspillage d'argent public phénoménal, au profit des plus riches (le bouclier fiscal), d'une clientèle électorale (la TVA sur la restauration), ou d'une idéologie du "travailler plus pour gagner plus" (défiscalisation des heures supplémentaires). Bref, ce sont les mêmes qui cirent les pompes aux plus riches (qui contribuent déjà fort peu à la solidarité, en fait 23% de leur revenu pour les 10% les plus riches, contre 18% pour les 10% les plus pauvres) et qui nous demandent de nous serrer la ceinture. Non seulement il n'y a pas de raison de demander des sacrifices, mais cela devient franchement honteux lorsqu'on se rend compte que ces sacrifices doivent servir à maintenir les profits des favorisés.
Bref, l'enjeu est de dire tous ensemble (tous ensemble, tous ensemble !) qu'on manifeste pour un plus juste partage des richesses. Le slogan "Nous ne paierons pas leur crise", de ce point de vue, n'est pas mal du tout. La crédibilisation du mouvement et ses chances de déboucher sur autre chose qu'une victoire à court terme (qui serait à moyen terme une défaite morale) dépend de sa politisation.
Tout le monde l'a plus ou moins compris et le sent confusément. C'est pour cela que le mouvement est populaire et que les jeunes le rejoignent. Mais le fond du problème n'est pas encore assez mis en avant pour que les médias en fassent un élément du débat. Et on ne parvient pas, dans le feu de l'action, à formuler clairement l'idée, bref à se dégager de la lutte un peu à courte vue pour la retraite à soixante ans.
C'est d'ailleurs le but de la réforme. Son objectif n'est pas, on le sait, de sauver le système par répartition : le montage financier qu'elle instaurera ne tiendra que quelques années et on reviendra un peu après 2012 nous annoncer qu'il faut se résigner à d'autres sacrifices. La réforme a peut-être pour but d'offrir une clientèle aux fonds de pension : ceux qui ne voudront pas se tuer au travail (et qui pourront l'éviter) se paieront une retraite par capitalisation. Mais le vrai enjeu est psychologique : il s'agit de faire passer une injustice sociale pour une évidence démographique. Si la réforme passe, cela signifiera que les Français acceptent de reconnaître le déplacement de la richesse nationale des salaires vers les profits comme une fatalité dont il ne faut pas se préoccuper. Les problèmes de financement de la protection sociale que cela entraîne doivent retomber sur les seuls salariés. Même chose pour le financement de la dépendance : ce n'est pas pour rien qu'Ernest-Antoine Sellières avait trouvé "formidable" l'idée de travailler le lundi de Pentecôte. A quand le tour de la Sécu ?
Il faut donc arrêter la réforme des retraites. Mais pas pour l'arrêter. Pour faire triompher l'idée selon laquelle la solidarité nationale doit impliquer tous les revenus. Il est donc grand temps de faire évoluer nos discours, nos slogans et nos manifs... et d'espérer que les médias l'entendent pour que Sarkozy ne puisse plus dire qu'on ne manifeste que pour nos petits intérêts égoïstes.
Retraite / pour le Retrait de la contre-réforme !!!

Tous dans la rue le samedi 16 octobre


Vannes ............................................... 10H00 La Rabine
Lorient................................................. 10H00 Mairie
Pontivy.................................................10H00 La Plaine
Belle-Ile en Mer.................................. .10H Embarcadère

Ploërmel...............................................10H00 Mairie
Groix....................................................10H Les Halles
La Vraie-Croix : ................................. 10 H aux Halles.


Plus de 3 Millions le mardi 12 octobre !!! le nombre de manifestants grimpe ...

Partout, il y a combativité, entre reconductions de grève, actions, et jeunesse qui entre de plus en plus dans la "bagarre" !
" Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère : on n'en veut pas !"

Il est évident que la solidarité inter-génération affole en haut lieu.

Il nous faut combattre collectivement bien sûr, mais aussi individuellement en ayant chacun à sa mesure un impact : ainsi donner de l'élan à ceux qui ont été gagnés par la résignation ...

Il faut que samedi prochain soit un raz de marée où toutes les générations feront Front contre cette régression sociale la plus dure d'Europe qui nous fait reculer de plus de 30 ans !

Manifester bien sûr, mais être aussi TOUS des grains de sable potentiels, pour dire NON à ce qu'ils veulent nous imposer par déni démocratique et avec le plus grand mépris.

TOUS ENSEMBLE, LUTTONS pour une réforme juste et équitable.

Compte-rendu de l'AG du 14 octobre

Ce jour s'est tenu la troisième assemblée générale réunissant tous les secteurs en lutte. Pour la première fois, des représentants lycéens nous ont rejoints pour nous faire part de l'avancement du mouvement chez les jeunes. Ainsi, le lycée Charles de Gaulle a voté ce matin un blocus filtrant qui a été mis en place dans la foulée. Ils ont obtenu l'autorisation de leur principal d'occuper les locaux la nuit si le blocage se passe bien. De plus, le lycée Lesage est toujours bloqué depuis hier et le lycée professionnel Jean Guéhenno est lui aussi bloqué depuis ce matin. Enfin, 2000 lycéens se sont retrouvés pour manifester dans les rues de Vannes. Ils ont terminé leur trajet à la préfecture où ils ont été reçu pour discuter et défendre LEUR point de vue.

Après un état des lieux de la situation, le débat s'est tourné vers les actions en prévision. Il a été décidé par l'assemblée générale qu'un groupe de camarades irait distribuer des tracts et poser des banderoles devant le forum Echodéveloppement des collectivités territoriales au parc Chorus de Vannes immédiatement après l'AG.
De plus, un rendez-vous a été fixé demain, vendredi 15 octobre, à 7H15, au rond point Pompidou, pour organiser un barrage filtrant permettant d'informer la population par la distribution de tracts et d'appeler à la manifestation de samedi. Cette action sera suivi d'un "barbecue" géant devant le conseil général de Vannes à 9H.
Enfin, il a été décidé que le trajet de la manifestation de samedi (10H à la Rabine) sera différent des autres fois. Nous n'avons pas encore fixé clairement l'itinéraire. Nous donnerons plus d'informations à ce sujet demain.

Nous rappelons que les AG se déroulent tous les midis devant le palais des arts.

Voilà pour les informations du jour. Bon courage et bonne lutte à tous.
 
 

Puisqu'ils le disent ....

" Selon un sondage BVA réalisé pour la matinale de Canal +, la journée d'action de mardi [12 octobre] a été un "immense succès" pour une écrasante majorité de Français, y compris le sympathisants de droite. Pour 2/3 des Français, le mouvement social va s'étendre comme il l'a fait en 1995. Une majorité de Français sont également favorables à un mouvement de grève générale."
Le télégramme 14 octobre 11h07

"Les Français sont favorables à 54% à ce que «les syndicats organisent une grève générale comme en 1995» si le gouvernement refuse de revenir sur sa décision de repousser l’âge de départ à la retraite
Les plus favorables sont les 25 à 34 ans (68%), les salariés du secteur public (71%) et les ouvriers (70%). Les plus de 65 ans sont au contraire seulement 35% à y être favorables. "
Libération 14 octobre 10h45